La décision de la Commission des finances du Conseil national de couper dans les moyens alloués à la coopération internationale met des gens en danger. En souhaitant réduire les dépenses partout par pure idéologie, le camp bourgeois attaque frontalement la Suisse solidaire. Le PS veut une politique financière tournée vers l’avenir, qui profite aux gens.
Afin de compenser les milliards supplémentaires alloués à l’armée, la Commission des finances du Conseil national souhaite réduire les moyens alloués à la coopération internationale de 1 milliard de francs. « En décidant de couper dans la coopération au développement, la Commission des finances choisit délibérément de mettre en danger des vies humaines dans le monde », critique la conseillère nationale Laurence Fehlmann Rielle (GE). « Réduire ces fonds, c’est mettre à mal des projets d’accès à l’eau potable, aux médicaments ou aux soins. C’est indigne de la Suisse. » Si la Suisse se retire de ses engagements globaux, elle jette de l’huile sur le feu des crises mondiales. Cela met également en danger la sécurité dans notre pays.
Cette décision s’inscrit dans la logique de démantèlement actuelle de la majorité politique. « Plutôt que d’augmenter le budget de l’armée sans concept au détriment d’autres tâches, nous avons besoin d’une politique financière tournée vers l’avenir, dans l’intérêt de la population », déclare le conseiller national et co-président du PS Suisse Cédric Wermuth (AG). « Il suffit de regarder du côté des recettes pour comprendre qu’il est possible de faire autrement, par exemple en revenant en arrière sur les privilèges fiscaux accordés aux grands groupes depuis de nombreuses années. Nous l’avons montré dans notre document sur l’avenir de la politique financière. »