La session extraordinaire sur les loyers s’est conclue aujourd’hui comme on pouvait s’y attendre : les partis bourgeois font front commun contre toute mesure qui permettrait de soulager efficacement le pouvoir d’achat de la population en matière de loyers. La situation est pourtant limpide : l’explosion des primes et des loyers, le renchérissement et les hausses de prix de l’énergie grèvent le pouvoir d’achat de la population. Des mesures sont pourtant urgemment nécessaires afin de stopper cette redistribution illégale des locataires vers les propriétaires et les grands groupes immobiliers.
Face à l’explosion des loyers, le PS a demandé une session extraordinaire afin que des mesures soient rapidement prises en la matière. Mais la majorité du Parlement préfère fermer les yeux et refuse toute mesure qui permettrait de soulager efficacement les locataires. « Après avoir affaibli le droit du bail au profit des groupes immobiliers et des bailleurs la semaine passée, le Conseil national refuse d’agir et laisse tomber la population », déclare le conseiller national et co-président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales Samuel Bendahan (VD).
Le PS n’a pas pu trouver de majorité pour trois points :
- un contrôle des loyers ponctuel, périodique et différencié selon les régions;
- un moratoire sur les hausses de loyer abusives;
- des mesures urgentes pour stopper l’explosion des loyers.
« Depuis des années, les loyers explosent alors même qu’ils auraient dû baisser en raison de taux d’intérêt hypothécaires extrêmement bas », poursuit le conseiller national socialiste Christian Dandrès (GE). « Les locataires paient chaque année plus de 10 milliards de francs de loyer en trop. Il faut agir face à ce véritable fossoyeur du pouvoir d’achat. Il est indécent que les propriétaires puissent faire gonfler les loyers dans l’indifférence totale de la classe politique, au détriment de la population. »