Le PS Suisse critique les promesses vides des partis bourgeois concernant l’utilisation des fonds gelés pour payer des réparations à l’Ukraine. Malgré des promesses antérieures et des motions transmises, la majorité de la Commission de politique extérieure du Conseil national (CPE-N) bloque désormais les mesures concrètes visant à leur mise en œuvre. Ce revirement est non seulement incompréhensible, mais aussi irresponsable.
« Il faut certes saluer le fait que le Conseil fédéral soit présent dans les négociations sur un mécanisme de dédommagement pour l’Ukraine, mais le mandat de négociation n’est pas assez ambitieux », déclare la conseillère nationale socialiste Laurence Fehlmann Rielle (GE). Lors de l’examen du mandat au sein de la CPE-N, le PS a déposé une motion visant à mettre en œuvre les motions identiques déjà transmises (23.3264, 23.3265, 23.3266, 23.3267, 23.3268). Celles-ci exigent que la Suisse s’engage dans les négociations pour que les fonds publics (notamment ceux de sa banque centrale) ou semi-publics (notamment ceux d’entreprises étatiques) gelés par les sanctions contre la Russie soient légalement transférés à l’Ukraine.
Bien que les partis bourgeois aient eux-mêmes déposé, il y a un an, trois motions visant à utiliser les fonds gelés pour payer des réparations à l’Ukraine, ils refusent aujourd’hui de soutenir la mise en œuvre de cette demande. Laurence Fehlmann Rielle critique vivement ce revirement : « Les destructions causées par la Russie en Ukraine sont dévastatrices et empirent de jour en jour. La Suisse devrait trouver des solutions, en collaboration avec la communauté internationale, pour utiliser les fonds publics gelés afin de reconstruire l’Ukraine. »
Le PS Suisse appelle les partis bourgeois à revenir à leurs promesses passées et à prendre des mesures concrètes pour soutenir la reconstruction de l’Ukraine.